Entretien avec Aurélie Colin : De Sage-Femme Suspendue à Coordinatrice en Santé Intégrative - Mars 2025
Date : Mars 2025 (contexte implicite basé sur la date système et le congrès mentionné)
Locuteurs : Louis Fouché, Aurélie Colin
Thème : Parcours d’une soignante suspendue, homéopathie uniciste, et initiatives citoyennes pour la santé et la paix
[Musique d’introduction]
Introduction par Louis Fouché
Louis Fouché :
Ça tourne à l’image, ça tourne au son. Interview Aurélie Colin, Parlons Santé, première. Bonjour Aurélie, bonjour Louis. Ça va, tu vas bien ?
Aurélie Colin :
Oui, je vais bien. Merci beaucoup d’être là.
Louis Fouché :
On est réunis ensemble pour un congrès de santé intégrative. D’où viens-tu, quelle est ta formation, et comment te retrouves-tu ici ?
Aurélie Colin :
Au départ, je suis sage-femme. Pendant 20 ans, j’ai été sage-femme hospitalière. Évidemment, la crise de la pandémie Covid-19 m’a fait bifurquer. Je me retrouve à œuvrer dans les collectifs, ça c’est sûr. Aujourd’hui, je ne fais plus que de l’homéopathie uniciste. J’ai la chance d’avoir une double casquette. Donc, maintenant, c’est homéopathie et engagement dans les collectifs comme Réinfo Santé.
Louis Fouché :
Donc, 20 ans d’accompagnement des femmes à l’hôpital public, une vie de sage-femme, puis quelque chose arrive en 2020 avec la suspension ?
Expérience de la suspension
Louis Fouché :
Tu as participé à un film, Suspendus, de Fabien Moine. C’est quoi cette expérience de la suspension pour toi ?
Aurélie Colin :
C’est une expérience dure, une épreuve, mais en même temps salvatrice. À l’hôpital, j’ai un antécédent de burnout en 2013. Très investie, toujours dans l’action, c’est compliqué, la vie institutionnelle. Quand la suspension est arrivée, j’allais refaire un burnout, c’était sûr, je repartais dans les mêmes travers. Quitter 20 ans de vie, d’habitudes, un métier que j’aimais beaucoup, mes collègues, un lien très fort, c’était dur. Mais je ne changerais rien pour rien au monde. Tout ce que j’ai vécu depuis est merveilleux.
Louis Fouché :
Tu as contribué à mettre au monde quelque chose de beau, un nouveau-né. Aujourd’hui, tu mets au monde d’autres projets. Tu pratiques l’homéopathie uniciste, mais tu coordonnes aussi une école. Comment s’appelle-t-elle ?
Homéopathie uniciste et enseignement
Aurélie Colin :
L’INHF Paris, Institut National Homéopathique Français, à Paris et Marseille – une antenne à Marseille. Je fais ça depuis des années, encore plus maintenant, pour permettre aux soignants de se former à l’homéopathie uniciste. Ce sont des médecins, mais aussi des non-médecins, on accueille tout le monde. On forme à cette homéopathie qui cherche la bonne clé de résonance pour chaque patient.
Louis Fouché :
L’homéopathie classique, puriste, prend la personne dans sa globalité pour l’accompagner ?
Aurélie Colin :
Oui, exactement.
Louis Fouché :
Tu es passée de sage-femme à homéopathe, avec un travail de coordination et de soins directs.
Projet Parlons Santé
Louis Fouché :
Tu coordonnes aussi de nombreux projets, dans la santé et de manière citoyenne. Un qui me tient à cœur : Parlons Santé. C’est quoi ?
Aurélie Colin :
Parlons Santé, ce sont des émissions sur les réseaux sociaux tous les mardis soirs, issues du collectif Réinfo Santé. L’idée est de réunir autour de la table, sur le thème de la santé, des gens qui ne se seraient jamais rencontrés. On discute : "Quelle est ton approche ? Voici la mienne. Peut-être qu’on pourrait travailler ensemble ?" Pour moi, il n’y a pas deux médecines, pas deux façons de soigner. On se met ensemble pour le bien-être des patients, c’est leur demande.
Objectifs de Parlons Santé
Aurélie Colin :
C’est permettre aux gens de découvrir plusieurs façons de se soigner, différentes approches, gagner en autonomie en santé – un point clé. Comment puis-je prendre soin de ma santé ? Et montrer aux acteurs de la santé qu’ils ne sont pas seuls, que ceux en face ne sont pas des "fous dingues", que leurs approches sont belles, et qu’on pourrait travailler ensemble.
Louis Fouché :
Ton envie, c’est une reconnaissance mutuelle des pratiques, avec des égards, un étonnement parfois, et des discussions entre professionnels sur un thème ?
Aurélie Colin :
Oui. Par exemple, sur l’endométriose, on a réuni une chirurgienne institutionnelle qui opère, et un médecin parlant du sens des maladies : "L’endométriose dit quelque chose sur votre vie." La chirurgienne, qui ignorait cette approche, a dit : "Ça me parle, ça fait du lien avec mes patientes." On ajoute des témoignages de patients experts pour partager leur parcours, mêlant prise en charge conventionnelle et approches alternatives.
Louis Fouché :
Des approches techniques (chirurgie) et symboliques (sens de la maladie) redonnent une histoire au patient. Ça continue ?
Aurélie Colin :
Oui, bien sûr ! C’est joyeux, les gens en demandent, proposent des thèmes. Ça apporte une information pour l’autonomie en santé. On le retrouve sur la chaîne Réinfo Santé, je le republie sous mon nom.
Évolution de Parlons Santé
Louis Fouché :
À terme, ça reste numérique ou tu as d’autres envies ?
Aurélie Colin :
On veut le passer dans le monde réel. On a fait deux émissions live : une dans le Jura sur l’intelligence artificielle ("Va-t-elle aider ou remplacer la médecine ?"), très agréable, et une en Charente-Maritime sur le papillomavirus, sur une maladie spécifique. L’idée est d’organiser des événements réels avec ateliers pratiques : toucher relationnel, automassages, lien avec l’autre. Il faut trouver des lieux, organiser, c’est du travail.
Louis Fouché :
Tu lances une bouteille à la mer aux collectifs pour s’autonomiser autour de Parlons Santé, favoriser l’autonomie en santé et organisationnelle, recréer du lien entre experts, soignants et patients ?
Aurélie Colin :
Oui, c’est un beau prétexte pour recréer du lien au-delà des clivages. On fournit une boîte à outils : comment filmer, quel matériel, gérer la retransmission en direct sur les réseaux.
Autres engagements d’Aurélie Colin
Louis Fouché :
On te retrouve dans Suspendus : des soignants entre deux mondes de Fabien Moine, à l’INHF Paris-Marseille pour la rentrée prochaine, et comme coordinatrice ou animatrice de Parlons Santé. D’autres cordes à ton arc ?
Aurélie Colin :
Oui, Réinfo Liberté. Je fais partie de l’équipe de coordination depuis presque deux ans, avec des actions en justice, du soutien, pour tenir la vérité et accompagner ceux qui œuvrent pour la liberté et la paix. On a élargi nos statuts : ce n’est plus seulement le Covid, mais aussi la paix dans un monde qui risque d’exploser.
Louis Fouché :
Tout semble pousser à une guerre intégrale – familles, collègues, hommes/femmes, générations, pro/anti-masques, vaccins, guerres mondiales. Vous portez une voix différente ?
Aurélie Colin :
Oui, une voix de paix, calme, une force tranquille.
Conclusion
Louis Fouché :
Merci Aurélie pour cette détermination douce, cette envie de transformer le monde avec respect et patience. Cette interview montre que la suspension n’est pas une fin, mais le début d’un engagement plus fécond. Une phrase de conclusion ?
Aurélie Colin :
Je ne changerais rien à ce qui s’est passé. Ma vie est beaucoup plus belle aujourd’hui. Ce changement dur a permis des rencontres, du lien, des idées. Le monde est beau, il y a de belles choses à venir, c’est sûr.
Louis Fouché :
Merci beaucoup !
[Musique] [Applaudissements] [Musique de fin]
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