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Julia, victime d'effets secondaires injections AntiCovid - AAVIC team - Entretien avec Louis Fouché

Péricardite, thromboses, ... Julia est victime d'effets secondaires post injections anticovid. Comme des milliers d'autres, elle suit un parcours du combattant pour la reconnaissance de ses troubles et pour trouver des solutions. Elle s'est investie dans l'association AAVIC team pour aider d'autres qu'elles dans cette situation et aider nos tutelles à une prise de conscience et à la mise en place de solutions concrètes. Entretien avec Louis Fouché.

Julia, victime d'effets secondaires injections AntiCovid - AAVIC team - Entretien avec Louis Fouché

Julia, victime d'effets secondaires injections AntiCovid - AAVIC team - Entretien avec Louis Fouché

Péricardite, thromboses, ... Julia est victime d'effets secondaires post injections anticovid. Comme des milliers d'autres, elle suit un parcours du combattant pour la reconnaissance de ses troubles et pour trouver des solutions. Elle s'est investie dans l'association AAVIC team pour aider d'autres qu'elles dans cette situation et aider nos tutelles à une prise de conscience et à la mise en place de solutions concrètes. Entretien avec Louis Fouché.

entretien/interview du 27-01-2025
 
Interview de Julia Walter par le Dr Louis Fouché :
 
les victimes d’effets secondaires des injections anti-COVID racontent
 
Dr Louis Fouché : Bonjour à tous, je suis ravi de vous retrouver. Je suis le Dr Louis Fouché, médecin anesthésiste-réanimateur et diplômé en éthique médicale. Je n’ai aucun conflit d’intérêts avec l’industrie pharmaceutique et je ne parle pas au nom des institutions qui m’emploient. Aujourd’hui, c’est en tant que citoyen que je vous propose cette émission. On va parler de celles et ceux qui agissent dans l’ombre, qu’on ne voit pas souvent dans les médias ou sur les réseaux sociaux, mais qui donnent leur temps, leur énergie, leur intelligence et leur gentillesse pour aider les autres. Je pense qu’il faut les mettre en valeur. Alors aujourd’hui, nous recevons Julia Walter. Bonjour Julia, tu vas bien ?
Julia Walter : Bonjour ! Oui, ça va, merci beaucoup d’être là.
Dr Louis Fouché : On pose souvent cette question naturellement : « Comment vas-tu ? » Mais quand on est face à quelqu’un qui est malade ou qui ne va pas bien, ça devient une drôle de question. On s’attend à une réponse joyeuse, genre « Super, j’ai la patate ! », mais souvent, ce n’est pas le cas. Depuis quelques années, beaucoup de gens subissent les conséquences des politiques sanitaires et des produits qu’ils ont reçus. Julia, est-ce que tu peux te présenter et nous raconter ton histoire ?
Julia Walter : Oui, je suis Julia Walter, victime des injections anti-COVID. Je représente l’association Aavic Team, basée dans l’Allier. Je fais partie du bureau depuis quelques mois, suite à un vote lors de la dernière assemblée générale, le 23 novembre. J’ai rencontré Mathieu, un des fondateurs, grâce à Dominique Bodinaud. Entre victimes, on a commencé à parler de nos combats respectifs, et les choses se sont faites naturellement.
Dr Louis Fouché : Tu as mentionné Dominique Bodinaud. Pour ceux qui ne le connaissent pas, peux-tu nous dire qui il est et ce qu’il fait ?
Julia Walter : Dominique Bodinaud est le père d’une victime des injections, malheureusement décédée. Il a créé une carte de France recensant toutes les victimes, à laquelle se sont ajoutés des pays voisins. Il se bat pour faire reconnaître ces cas et permettre un recensement clair. Sur son site, on trouve une carte par département avec une liste – terrible – des personnes touchées par des effets indésirables des injections expérimentales anti-COVID. Il a aussi conçu des flyers et des affiches, utilisés par exemple par les Masques Blancs lors de manifestations publiques, comme à Lyon, pour visibiliser ces victimes.
Dr Louis Fouché : Justement, on parle de « victimes d’effets secondaires ». Est-ce que pour toi, c’est le bon terme ?
Julia Walter : C’est compliqué. On nous invisibilise beaucoup, mais oui, ce sont des victimes. Certaines sont touchées dans leur chair et encore là, d’autres ne peuvent plus en parler. J’ai du mal à trouver le mot parfait, mais « victimes » correspond, parce qu’elles souffrent sans l’avoir demandé.
Dr Louis Fouché : Ces gens qui souffrent, qui n’ont rien demandé, ont souvent suivi ce qu’on leur disait de faire. Toi, Julia, comment ça s’est passé ? Tu as reçu ces injections parce que tu y croyais, par obligation professionnelle, ou sous une autre pression ?
Julia Walter : Je n’avais pas d’obligation vaccinale, j’étais assistante maternelle et je gardais des enfants chez moi. Mais j’ai fini par le faire à cause de la pression : celle de mon médecin, des médias, de ma famille, de mon entourage. J’ai retardé autant que possible, mais j’ai cédé. Mon regret aujourd’hui, c’est de ne pas avoir été en contact avec les bonnes personnes à l’époque – celles qui ne se sont pas fait vacciner, qui se battent pour nous et qui sont sur le terrain. Dans mon malheur, j’ai rencontré des gens formidables que je n’aurais peut-être pas connus sans ça.
Dr Louis Fouché : Donc, au moment de te faire vacciner, tu avais cette pression familiale, médicale, médiatique. Est-ce que tu avais l’impression d’avoir les bonnes informations pour donner un consentement éclairé ?
Julia Walter : Pas du tout. On entendait toujours la même chose à la radio, à la télé. À un moment, on a éteint la télé, ça devenait trop anxiogène. Je n’avais pas les bonnes infos, juste ce qu’on nous répétait en boucle. J’aurais aimé être sur des groupes de réseaux sociaux ou connaître des gens éveillés qui m’auraient dit : « Attention, Julia, n’y va pas. » C’est mon regret.
Dr Louis Fouché : Ça donne une piste pour ceux qui nous écoutent : on est dans une sorte de guerre de l’information. Beaucoup n’ont pas eu accès à une info claire et loyale, surtout sur ces injections expérimentales. On nous disait « sûr et efficace, 95 % d’efficacité, il faut y aller ». Dans certains pays, il y avait des danses de soignants, des gens déguisés en seringues à la télé, des clubs qui offraient des services gratuits aux vaccinés, des restos réservés aux vaccinés… Un rouleau compresseur qui a noyé la petite voix intérieure de prudence. Toi, aujourd’hui, tu vois encore ce manque d’info ?
Julia Walter : Oui, il y a toujours un manque. En manifestation, les gens viennent nous voir, posent des questions, cherchent à comprendre. On voit qu’ils ne savent presque rien à cause de la censure. Ils nous découvrent parce qu’on est visibles, qu’on parle, qu’on dénonce. Certains disent : « C’est bien ce que vous faites, je ne suis pas vacciné » ou « Moi je l’ai été, mais je n’ai rien eu. » Ça ouvre des échanges. Mais beaucoup ne savent rien car ce n’est pas à la télé ou sur les grandes radios. Être sur le terrain, c’est essentiel pour réveiller les consciences et éviter que ça se reproduise. Il n’y aura jamais d’oubli ni de pardon pour ce qu’on nous a fait.
 

Dr Louis Fouché : Tu parles d’un devoir de mémoire. C’est ce que fait Dominique Beaudinaud avec son site, ce que font les associations de victimes, et tous ceux qui témoignent malgré la censure, le shadowban sur les réseaux sociaux, l’absence dans les médias, et même une forme de double peine : être malade et en plus se faire insulter ou ignorer par les médias dominants. Tu as vécu ça aussi ?
Julia Walter : Pas vraiment des insultes personnellement, mais sur le terrain, on a déjà entendu des « espèces d’antivax », ce qui est absurde vu qu’on est vaccinés. Quand on essaie de discuter avec ces gens, ils partent en courant, sans arguments. Moi, ça ne m’atteint pas. Je sais où je vais, c’est le combat de ma vie. Au-delà des effets dans notre chair, il y a tout un combat administratif et juridique derrière : se battre pour une reconnaissance, pour de l’aide. Dans les associations, on essaie d’apporter des conseils, d’orienter vers la MDPH, la CCI, des rendez-vous utiles. On pousse les gens à ne pas lâcher, car il y a beaucoup d’errance médicale et peu d’aide pour ceux qui vivent avec un handicap lourd.
Dr Louis Fouché : Tu parles du rôle des associations pour guider dans ce labyrinthe administratif, juridique, mais aussi médical. Aujourd’hui, est-ce facile de se faire soigner pour des effets secondaires des vaccins anti-COVID ?
Julia Walter : Pour moi, j’ai eu de la chance. Mes médecins m’ont écoutée, ont pris en compte mes pathologies, même si ça a parfois pris du temps. En trois ans, j’ai bien avancé dans mon parcours médical. Mais ce n’est pas le cas de tout le monde. Certains galèrent. Aujourd’hui, en tant que victime, je veux partager mon expérience pour aider ceux qui cherchent encore. Je peux dire : « Avec tel symptôme, va voir tel médecin, il pourrait t’écouter ou t’aider avec des comptes-rendus. » Ces documents sont essentiels pour monter des dossiers. Moi, après ma péricardite post-vaccinale, j’ai eu un cardiologue aux urgences qui a tout de suite noté le lien avec l’injection. D’autres n’ont rien, passent pour des fous, finissent même en psychiatrie parce qu’on ne les croit pas. C’est vaste, mais dans les associations, on essaie d’orienter, de conseiller, de partager nos parcours.
Dr Louis Fouché : C’est beau que tu sois tombée sur des médecins qui ont reconnu cet effet secondaire et l’ont nommé « péricardite post-vaccinale ». On se souvient qu’il y a quelques années, des jeunes mouraient de myocardites et les médias parlaient d’allergies ou de cacahuètes pour nier le lien. Est-ce que tu penses que c’était une perle rare, ou que ça commence à évoluer ?
Julia Walter : Je pense que c’était une perle rare. Les témoignages montrent que c’est souvent compliqué, pas reconnu. Ça dépend des médecins et des régions. Dans certaines zones, trouver un médecin qui écoute est déjà un défi. Cette solitude est pesante, et c’est pour ça que le soutien et l’échange dans les associations sont primordiaux. On a des groupes pour se soutenir, partager des infos. Pour moi, la péricardite a été reconnue, mais les autres pathologies qui sont venues après, comme la spondylarthrite, c’est plus délicat. Les comptes-rendus ne mentionnent pas clairement un lien avec l’injection. En 2021, les douleurs thoraciques étaient si fortes que j’ai cru mourir. J’ai deux enfants, aujourd’hui 11 et 13 ans, et j’avais peur qu’ils me retrouvent seule. J’ai traversé des phases d’angoisse terribles, imaginant tous les scénarios. J’ai vu un psychologue pour trier ça dans ma tête, me relever. Aujourd’hui, j’ai dépassé le pire, mais ça reste là. Quand je vois des sportifs s’écrouler, je me dis que ça pourrait encore m’arriver. Ça fait peur, mais je vis au jour le jour.
Dr Louis Fouché : Tu mets le doigt sur quelque chose d’important : cette anxiété, cette solitude face à la souffrance, et peut-être un déni chez certains médecins ou dans la population. Regarder ça en face, c’est se dire : « Ça pourrait m’arriver. » En médecine, on sait que face à un diagnostic trop lourd, certains patients font un déni protecteur. Mais informer sur ces effets secondaires, ce n’est pas pour faire peur ou culpabiliser, c’est pour dire : « Si on regarde les choses en face, on peut trouver des solutions. » L’humain est costaud, on finit par avancer quand on s’y met. Avec AAVIC Team, c’est un peu ce que vous faites. Peux-tu nous en dire plus sur cette association ?
Julia Walter : Oui, AAVIC Team a été créée le 27 décembre 2022 par Mathieu Dubois (président), Mélanie Mopas (vice-présidente), et Alain, le père de Mélanie. Il y a aussi Méline (trésorière), Juliane (administratrice), Séverine (atteinte d’un COVID long), et Daniel Copola (secrétaire). On compte plus de 650 adhérents, dont 532 malades : 27 cas de Charcot, une dizaine de COVID long, et surtout des troubles neuro, cardiaques, auditifs, visuels et gynécologiques. Mathieu, lui-même victime en invalidité catégorie 2, fait un travail incroyable. Il parle à chaque adhérent au téléphone, écoute, soutient. On a des groupes WhatsApp pour que les victimes échangent, des avocats pour aider à porter plainte – accessible même sans gros moyens grâce à des arrangements ou des assurances juridiques. On organise des actions : l’an dernier, un concert avec Magali, une victime, qui a réuni près de 300 personnes dans une ambiance émouvante. Cette année, on a un loto caritatif le 8 février à Bourbon-l’Archambault, avec billetterie en ligne. On se déplace aussi beaucoup sur le terrain pour être visibles et échanger.
Dr Louis Fouché : Ces moments de partage, comme le concert, montrent une vraie humanité. Et ça va au-delà : c’est aussi un lieu d’information, de compréhension des enjeux – les injections, la toxicité, le lien avec le COVID long. Vous, les victimes, êtes les mieux placées pour en parler. Je pense qu’il y a un gros travail à faire pour toucher les médecins et les soignants, qui semblent plus durs à atteindre que le grand public. Peut-être par peur des conséquences ou par déni. Que penses-tu de ça ?
Julia Walter : C’est une super idée, je la note ! On avait un projet avec une autre association, On a eu Not' Dose, pour rencontrer les centres de pharmacovigilance, discuter de leurs missions et témoigner en tant que victimes. Mon médecin a signalé ma péricardite à la pharmacovigilance, et ils rouvrent mon dossier pour ajouter ce qui s’est passé depuis trois ans. J’ai une péricardite chronique, un épanchement persistant, douloureux, handicapant. C’est qu’une partie de mes soucis. Les médecins ne signalent pas toujours, par manque de temps ou autre, et ça complique tout pour les victimes. Il y a aussi Solidekla, une structure incroyable pour déclarer les effets secondaires : leur numéro, c’est le 01 89 48 02 87. Moi, je suis passée par eux, c’est en cours, et ils sont top.
Dr Louis Fouché : Je récapitule : Solidekla, 01 89 48 02 87. C’est affiché à l’écran. Ça montre que beaucoup de gens se bougent pour faire avancer les choses. Il y a un travail de reconquête des institutions – pharmacovigilance, comités d’éthique, hôpitaux – et des actions simples, comme poser des flyers chez les commerçants. Quels conseils donnerais-tu à ceux qui veulent aider ?
Julia Walter : Partager massivement nos infos sur les réseaux sociaux, faire un don sur avictime.com pour nos actions, ou imprimer des affiches et les distribuer dans les commerces – pour SOS Effets Indésirables ou nos manifestations. Être visible, faire parler de nous, c’est crucial pour aider ceux qui en ont besoin.
 

Dr Louis Fouché : Ce que tu dis est intéressant. On se rend compte que ce ne sont pas des actions spectaculaires qui changent les choses, mais plein de petites actions répétées, comme taper sur le même clou encore et encore. Ça finit par avoir un impact, même si sur le moment, ça peut sembler décourageant. Petit à petit, les gens voient une victime, puis une autre, et commencent à se poser des questions. L’information existe, elle est là, grâce à vos flyers, vos sites, vos pages. Tout le monde a un rôle à jouer.
Julia Walter : Tout à fait. On l’a vu aussi en novembre dernier à Vienne, lors d’une conférence internationale. On a échangé avec des collectifs et associations d’autres pays sur la reconnaissance des effets secondaires post-vaccination et du COVID long. C’était super enrichissant de dépasser les frontières françaises, de voir comment ça s’est passé ailleurs, de créer des liens. L’association de Vienne sera d’ailleurs à Vierzon. Ça promet des échanges passionnants, même au-delà des barrières de la langue.
Dr Louis Fouché : Merci, Julia, d’avoir partagé ton parcours, les difficultés à affronter cette souffrance seule, mais aussi le réconfort de trouver d’autres personnes, de se dire « je ne suis pas fou » et de pouvoir agir. Tu as rejoint AAVIC Team, mais il y a plein d’autres associations : On a eu not' Dose, Verity France, Navigants libres, les Désenfantés, et j’en oublie – désolé pour eux. Si des gens ont des effets secondaires ou se posent des questions, qu’ils n’hésitent pas à rejoindre ces groupes pour se réconforter et aider. C’est ça l’engagement associatif : donner et recevoir. Un dernier mot avant de se quitter ?
Julia Walter : Oui, une pensée profonde pour la famille de Mélanie, qui est en train de mourir d’une maladie de Charcot. On en a 27 dans l’association. Ces familles vivent des choses horribles. J’ai le cœur lourd pour tous ceux qui ont perdu un proche ou qui souffrent dans leur chair. Ils ne méritent pas ça. On se battra pour eux, car il n’y aura jamais d’oubli ni de pardon.
Dr Louis Fouché : Une grande pensée pour eux, oui. Je mets à l’écran le communiqué de presse d’AAVIC Team sur Mélanie, la reconnaissance de son cas par la pharmacovigilance, et l’urgence que la HAS, l’ANSM et les médias s’en saisissent. Le doute devrait profiter aux malades, pas aux médicaments. Certains médias devraient se regarder dans le miroir. C’est une question de justice.
Julia Walter : Oui, ce ne sont pas juste des mots. Mélanie est vraiment en train de mourir. Il faut réaliser ce qui a été fait. C’est dur, mais on ne lâchera pas. C’est le combat de notre vie.
Dr Louis Fouché : Merci, Julia, pour ce beau combat. On espère qu’il apportera plus de paix, de lumière, de santé, et qu’il nous évitera de retomber dans les pièges de l’industrie pharmaceutique et de ses relais politiques et médiatiques. Bon courage pour ton travail et ta guérison – qu’en 2025, il n’y ait plus d’eau autour de ton cœur, qu’on touche du bois pour que ça aille mieux. À très bientôt !
Julia Walter : Merci à toi de nous avoir donné la parole. Merci pour tout.
 
https://aavicteam.com/


 
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