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Quand résister mène à perdre la garde de son enfant - Vincent Pavan et Louis Fouché

Vincent Pavan essaie de comprendre comment certains juges et pédopsychiatres peuvent in fine donner des antidépresseurs suicidogènes à des enfants contre l'accord d'un parent, en lui retirant la garde, contre toutes recommandations médicales, contre les lois, contre la science...

Quand résister mène à perdre la garde de son enfant - Vincent Pavan et Louis Fouché

Quand résister mène à perdre la garde de son enfant - Vincent Pavan et Louis Fouché

Vincent Pavan essaie de comprendre comment certains juges et pédopsychiatres peuvent in fine donner des antidépresseurs suicidogènes à des enfants contre l'accord d'un parent, en lui retirant la garde, contre toutes recommandations médicales, contre les lois, contre la science...

entretien/interview du 28-02-2025
Louis Fouché : On est réunis aujourd’hui pour parler d’un sujet sérieux, qui touche à la fois à l’intime, au personnel, mais aussi à des enjeux universels. Vincent, pour ceux qui ne te connaissent pas, tu veux bien te présenter ?
Vincent Pavan : Je m’appelle Vincent Pavan. Je suis enseignant-chercheur, maître de conférences à Aix-Marseille Université, spécialisé à la base en mathématiques. Au fil du temps, je me suis tourné vers la philosophie, et depuis quelques années, je travaille sur la philosophie politique, notamment sous l’influence de Giorgio Agamben. Mon parcours mêle une compétence de mathématicien, avec une rigueur académique, et une réflexion sur le langage, un domaine souvent lié aux mathématiques. En tant que philosophe, je m’intéresse aux tautologies, aux syllogismes, aux analogies dans le langage, et depuis longtemps à la question du droit, à la fois en philosophie politique et en philosophie du droit.
Le lien entre mathématiques, droit et philosophie
Louis Fouché : Ton intérêt pour le droit, il date de longtemps. Comment tu le relies à ton bagage scientifique ?
Vincent Pavan : Le droit et la science ont un point commun : le concept de "loi". Dans un État de droit, la loi est au cœur de l’organisation politique. Mais récemment, dans des périodes qu’on peut qualifier de totalitaires, comme pendant la crise sanitaire, on est passés d’une loi morale à une loi soi-disant scientifique, où l’épidémiologie définissait les règles de la société. Ce passage d’une loi à une autre, déjà étudié par des philosophes comme Hans Kelsen, m’a interpellé en tant que scientifique et mathématicien. En physique mathématique, je m’intéresse à la découverte des lois, à leur mise en langage et à leur application au réel. C’est une problématique qui rapproche les mathématiques et le droit.
Dans les années 1930, Hans Kelsen, avec sa théorie du normativisme, a voulu réformer le droit pour le rendre aussi cohérent que les mathématiques. Il fréquentait le Cercle de Vienne, avec des figures comme Gödel, et tous partageaient un intérêt pour la cohérence dans le langage. Kelsen a cherché à créer un "droit pur", sans contradictions, en s’inspirant des principes qui ont permis de refonder les mathématiques après avoir identifié leurs paradoxes. En étudiant l’axiomatique de la géométrie, j’ai réalisé que ces questions fondamentales de refondation des mathématiques avaient aussi traversé le droit à la même époque. Kelsen a voulu réorganiser le droit sur le modèle des réformes mathématiques appliquées à la géométrie et à la logique.
Louis Fouché : Si je te suis bien, on a essayé de faire du droit une matière presque algorithmique, super construite et cohérente. Pourtant, ces dernières années, on a vu une sorte de dérapage de l’État de droit, avec l’état d’exception, l’état d’urgence, et des trucs comme le masque obligatoire. C’est là que t’as réagi pour la première fois, en tant que prof à l’université ?
Vincent Pavan : Oui, exactement. L’imposition du masque à l’université touchait directement au droit : vivre dans un monde où les lois sont supposées justes, raisonnables, morales. Et puis, d’un coup, une nécessité absolue, présentée comme extérieure et transcendante, a tout bouleversé. Comme le dit le proverbe latin necessitas non legem habet ("la nécessité n’a pas de loi"), ou plutôt, la nécessité fait ses propres lois. Pendant le Covid, on nous a vendu une situation d’urgence – un virus soi-disant ultra-dangereux – qui justifiait de suspendre des libertés, comme la souveraineté sur son corps, avec le masque ou la vaccination.
Ça allait contre des lois existantes, comme l’interdiction de se couvrir le visage dans l’espace public, un principe lié à la pensée d’Emmanuel Levinas sur le visage comme rencontre avec l’autre et base de l’éthique ("tu ne tueras point"). Cacher le visage, c’est presque autoriser une forme de déshumanisation. En tant qu’universitaire, protégé par des lois qui garantissent ma liberté d’expression et une posture critique, j’ai trouvé qu’on ne pouvait pas imposer ça sans débat, surtout quand l’utilité du masque était scientifiquement discutable. Mais cette nécessité a tout balayé, en disant que les règles habituelles ne tenaient plus face à l’urgence.
La perversion de l’État de droit
Louis Fouché : Tu parles d’une inversion, d’une perversion du droit. Tu peux préciser ce que tu veux dire ?
Vincent Pavan : Dans un État de droit classique, la liberté est le principe de base, avec des limites claires, comme l’objectivité et la tolérance. Avec l’état d’urgence, c’est le fait – ici, un virus supposé hyper dangereux – qui impose sa propre légalité. Des autorités comme l’OMS ou les agences de santé ont décrété une situation exceptionnelle, justifiant une adaptation des lois au contexte, au détriment des libertés. Ce pragmatisme permet de déroger non seulement aux principes d’organisation, mais aussi aux principes moraux, redéfinissant ce qui est humain, qui fait partie de la société ou en est exclu.
Ça rappelle les régimes totalitaires, comme je l’explique dans mon livre Le Totalitarisme marche. Le mot "loi" est ambigu : il peut venir des sciences, de la morale ou de la justice. Les systèmes totalitaires, nazis ou soviétiques, rejetaient les lois morales, vues comme métaphysiques et héritées de la religion, pour privilégier des lois immanentes – lois de la nature ou de l’histoire. Pour les nazis, par exemple, la loi naturelle favorise le plus fort, et une loi morale qui protège le faible est absurde. Ils voulaient aligner le droit juridique sur ces lois immanentes, en déduisant la loi des faits, et non l’inverse.
Louis Fouché : Cette sortie de l’État de droit, tu la rapproches des régimes totalitaires. Ça me fait penser à Carl Schmitt. Tu peux nous en parler ?
Vincent Pavan : Carl Schmitt, juriste nazi et opposé à Kelsen, a théorisé un droit basé sur la nécessité et l’état d’exception. Entre les années 1920 et 1930, il a développé un droit nazi de persécution, rejetant les règles morales transcendantes au profit de lois immanentes, comme la race ou la biologie. En 1933, quand les nazis prennent le pouvoir, ils déclarent l’état d’exception, suspendant les lois constitutionnelles, vues comme un héritage religieux ou une "morale du faible". Schmitt opposait la légalité (les normes établies) à la légitimité (la nécessité concrète), disant que la légitimité des faits doit créer la légalité, pas l’inverse. Dans un droit romain classique, la légalité donne la légitimité ; chez Schmitt, c’est la légitimité qui rend les choses légales, ce qui pervertit la hiérarchie des normes.
La hiérarchie des normes et sa perversion pendant le Covid
Louis Fouché : Tu peux nous expliquer ce que c’est, la hiérarchie des normes, et en quoi elle a été tordue pendant le Covid ?
Vincent Pavan : La hiérarchie des normes, dans le droit normativiste de Kelsen, s’inspire des mathématiques. En géométrie, tu pars d’axiomes – genre "par deux points passe une seule droite" – pour déduire des théorèmes, que tu appliques ensuite au réel, comme un menuisier qui utilise Pythagore pour construire une pièce. Dans le droit, tu as une norme fondamentale, comme "tu ne tueras point" ou "les hommes naissent libres et égaux en droits". À partir de ça, tu construis des normes secondaires cohérentes, comme un code judiciaire pour garantir un procès équitable, avec des institutions pour vérifier son application.
Pendant le Covid, cette logique a été renversée. D’habitude, tu qualifies des faits concrets en droit, tu fais des raisonnements basés sur les textes, et tu appliques des mesures. Là, c’est l’inverse : la nécessité – un virus, une urgence – a dicté les lois, au mépris des principes fondamentaux. Les masques, les confinements, la vaccination quasi obligatoire, tout ça a été imposé par des ordres concrets, comme les épidémiologistes ou l’industrie pharma, qui ont pris le dessus sur le droit normatif. Ça a perverti la hiérarchie : au lieu que les faits s’adaptent à la loi, la loi s’est adaptée aux faits, comme dans les régimes totalitaires.
Application personnelle : le droit de la famille
Louis Fouché : Aujourd’hui, tu vis une situation concrète dans le domaine du droit familial, avec ta fille. Tu veux bien nous en parler ?
Vincent Pavan : Oui, ça rejoint ce qu’on appelle l’"ordre concret" chez Carl Schmitt – des institutions ou des groupes qui prétendent savoir mieux que les autres, légitimés par leur expérience. Dans mon cas, un médecin a prescrit des antidépresseurs à ma fille, qui avait 15 ans à l’époque. Ces médicaments sont connus pour être dangereux chez les adolescents, avec des risques suicidogènes bien documentés. Des études truquées par l’industrie pharmaceutique, comme l’a révélé John Virapen, ex-cadre de Lilly, ont poussé leur prescription massive, malgré des effets secondaires graves et un usage hors autorisation de mise sur le marché (AMM).
En France, la loi est claire : l’article 372-2 du Code civil exige l’accord explicite des parents pour des actes non usuels, comme une prescription d’antidépresseurs. L’article L1111-4 du Code de la santé publique impose aussi un consentement libre et éclairé, qui revient aux parents pour un mineur. J’ai refusé cette prescription, pour des raisons scientifiques et personnelles – dans ma famille, j’ai vu les dégâts des psychotropes sur le long terme, surtout chez les jeunes, où les effets d’accoutumance et secondaires sont violents. Aucun diagnostic clair de dépression n’a même été posé ; c’était un prétexte lié au mal-être post-Covid, un phénomène collectif qu’on a traité à coups de cachets.
Mais le médecin a ignoré mon refus. Il m’a informé par mail, j’ai répondu que je m’y opposais catégoriquement, et il a saisi la justice en s’appuyant sur l’article 375-7 du Code civil. Cet article, issu de la loi du 5 mars 2005 sur la protection de l’enfance, permet à un juge de passer outre un refus parental s’il le juge "abusif" ou "injustifié". À l’origine, il visait à imposer des vaccins dans des cas d’urgence vitale, comme une transfusion. Mais sa rédaction vague, sans critère précis comme un "danger imminent", ouvre la porte à l’arbitraire.
Louis Fouché : Donc, malgré ton refus clair, le médecin a contourné ton autorité parentale, et la justice a suivi ?
Vincent Pavan : Oui. Le médecin a profité de ma situation de parent divorcé pour saisir le juge. En appel, j’ai dénoncé la dangerosité de ces antidépresseurs – hors AMM, suicidogènes, sans indication claire pour le diagnostic prétendu. On m’a répondu que je n’étais pas médecin, que je n’avais pas à critiquer, et qu’en plus, j’étais "complotiste" – un mot écrit noir sur blanc dans le jugement. La justice a validé la prescription et m’a retiré la garde. Ce qui est choquant, c’est qu’à Marseille, des réunions entre juges des mineurs et pédopsychiatres de l’Espace Arthur, affichées sur les réseaux sociaux, montrent une collusion évidente, en violation de la séparation des pouvoirs. Dans mon dossier, j’ai découvert que le médecin savait la décision du juge 15 jours avant l’audience, preuve d’une coordination préalable.
Ça relève d’une logique biopolitique : le corps des individus, ici celui de ma fille, appartient aux institutions au nom de la "santé publique". Les nazis faisaient pareil, sacrifiant des corps pour "sauver" la santé du peuple allemand. Aujourd’hui, les médecins, influencés par l’industrie pharmaceutique, s’approprient cette souveraineté, au mépris de l’autorité parentale.
Une logique systémique et totalitaire
Louis Fouché : Ton histoire, elle est personnelle, mais elle reflète un truc plus vaste, non ?
Vincent Pavan : Exactement. C’est la même mécanique qu’avec les vaccins ARN, les confinements, les masques, ou même les zones à faibles émissions qui arrivent. Une nécessité immanente – santé, économie, environnement – supplante ta souveraineté individuelle. L’industrie biomédicale, comme les nazis, justifie l’expérimentation au nom du "progrès". François Crémieux, patron de l’AP-HM, a même dit que transgresser les règles pendant le Covid avait permis d’aller plus vite, et qu’il faudrait s’en inspirer. Ça révèle une idéologie où la légitimité des experts prime sur la légalité.
Dans l’Aide sociale à l’enfance (ASE), c’est pareil. Sur 200 000 enfants placés en France, 50 % le sont abusivement, selon l’Inspection générale des affaires sociales. Certains finissent dans des hôtels, gavés de médicaments pour "calmer" leur angoisse, et tombent dans des réseaux de prostitution ou de drogue. L’affaire Bétharram, étouffée par des pressions politiques de Bernard Bayrou, montre comment des ordres concrets – administrations, conseils départementaux – influencent la justice pour protéger leurs intérêts. Avec un budget de 9 milliards par an pour l’ASE, contre 65 milliards pour l’Éducation nationale, il y a une économie opaque qui profite à certains.
Louis Fouché : On voit une corruption systémique hallucinante, qui prétend protéger les enfants de parents "dangereux" pour mieux les droguer ou les livrer à des réseaux. Ton cas, il est pas isolé, et il touche à plein de trucs – l’industrie pharma, le grand banditisme, la pédocriminalité. Ce que tu fais avec cette interview, c’est relier la petite histoire à la grande, et tenir la vérité pour ramener l’État de droit. Comment on peut t’aider, concrètement ?
Appel à l’action
Vincent Pavan : Moi, je crois encore au droit – un droit normativiste, moral, rigoureux, comme celui de Kelsen, avec des principes clairs et des déductions contrôlées. Pour m’aider, tu peux écrire un mail courtois à Olivier Laurent, président du Tribunal judiciaire de Marseille (tj-marseille@justice.fr). Il s’est prononcé il y a deux ans sur l’importance de l’indépendance de la justice pour la démocratie. Faut lui signaler ces réunions entre juges et médecins à l’Espace Arthur, diffusées sur les réseaux sociaux – c’est une atteinte grave à la séparation des pouvoirs. Demande-lui d’être vigilant et transparent sur mon affaire et ce problème général.
Tu peux aussi écrire au directeur de la pédopsychiatrie de l’hôpital Sud – je donnerai son nom plus tard – pour qu’il prenne au sérieux la question du consentement, violé par des prescriptions forcées sous influence pharma. Mon livre, qui sortira chez Marc Pietteur, détaille tout ça. Je suis dispo pour des interviews, avec des collectifs de victimes de l’ASE ou autres, pour faire connaître cette perversion du droit.
Et puis, un soutien humain, ça compte. Tu peux m’écrire via Réinfo Liberté (contact@reinfoliberte.fr). Un mot, une lettre, ça aide à tenir. Pendant Réinfo Covid, on a vu combien c’était crucial de pas être seul.
Louis Fouché : Merci, Vincent. Ton combat, c’est pas juste pour ta fille, c’est une réflexion immense sur la liberté, la biopolitique, l’indépendance de la justice, et l’extorsion de consentement par l’industrie pharma. L’humiliation doit changer de camp, et les citoyens ont un rôle à jouer pour faire jaillir la vérité et transformer ce système pourri. On a besoin de vous tous ! Si tu veux témoigner ta sympathie à Vincent, écris à Réinfo Liberté, sur leur site reinfoliberte.fr. Merci à toi, Vincent, et à vous qui écoutez.
Quand résister mène à perdre la garde de son enfant - Vincent Pavan et Louis Fouché
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